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Tombée dans la marmite écolo depuis l’enfance, Olivia, 37 ans, a voulu porter ses valeurs le plus loin possible : jusqu’au menu de cantine de ses enfants Lucas et Arthur. Une aventure qui a mené la Lyonnaise à convaincre la restauration collective de son école de passer au bio et au local.

Du côté de la cantine, des menus à revoir

Si l’écologie a depuis longtemps trouvé sa place dans les cours de la petite école Montessori qui accueille les enfants d’Olivia, elle n’était pas encore arrivée dans les assiettes de la cantine. Un manque qu’Olivia a proposé de combler. « J’ai eu le déclic le jour où leur ont été servis en dessert des beignets industriels. Alors j’ai parlé à mes enfants de 3 et 5 ans de l’exploitation de l’huile de palme et du fait qu’elle concourt à la disparition des orangs outans ! », explique cette Lyonnaise que les défis écolos n’effraient pas. 

En avril 2019, Olivia et Julien, son compagnon et indéfectible soutien de ses aventures écolos, se sont alors penchés avec quelques parents sur la qualité des repas de la cantine. « Trop de sucres, trop de sauces, trop d’ultra-transformé, des produits industriels, et très peu de légumes ! », confie Olivia, bien décidée à se lancer dans le défi de convertir la cantine d’Arthur et Lucas au bio. Elle constitue alors un groupe de parents afin d’échanger pour élaborer le projet ensemble et argumenter auprès de Bertrand, directeur de l’école. « C’était lui qu’il fallait d’abord convaincre car il était pour nous le moteur indispensable du processus », assure la mère de famille.  

Des parents rassurés, un coût maîtrisé, une organisation rodée

Tout de suite convaincu, le directeur a fait corps avec le groupe de parents auquel s’est aussi jointe Coralie, une maman formatrice en alimentation, qui s’est chargée de la conception des menus. Si les parents ont trouvé un consensus en acceptant d’expérimenter, ce n’était pas si simple de trouver un prestataire prêt à fournir chaque jour des repas bio, cuisinés avec des produits locaux, à une petite cantine scolaire. Le tout en privilégiant le végétarien… Après une année de démarches et de rencontres, c’est finalement le prestataire qui vient à eux ! Ce sera Goût’Chou, spécialisé dans la restauration collective pour la petite enfance, membre du GRAP, Groupement régional alimentaire de proximité, et bien sûr 100 % bio !

Plus de légumes, plus de fruits, plus de plaisir gustatif : un tiercé gagnant !

Une semaine de test proposée par le directeur en juin 2020 a rallié les hésitants : aucun plat industriel, du bio, du bon… « Ça donne envie ! », ajoute Olivia, qui avoue même : « j’aimerais bien manger à la cantine ! » Les enfants ont commencé par trouver cela un peu étrange, mais au fil des repas, ils (re)découvrent les variétés de légumes, et apprennent même comment ils poussent, à quelle saison on les récolte… Le bien-manger devient sujet d’échanges, de discussions et d’apprentissage ! 

Grâce à cette première expérience du « être ensemble pour agir », de la mobilisation des parents et de la levée des craintes face aux changements, d’autres perspectives émergent. Avec les 6-12 ans, pourquoi ne pas imaginer de participer à un jardin partagé, voire même de le créer… et d’y installer un composteur ? L’expérience réussie a fait naître des rêves dans les esprits… ils n’ont plus qu’à éclore !

Christine Ballu

Photo portrait : Alexandre Nestora
Photo de couverture : Alexandre Reigner - Etik Vision

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Cet article est initialement paru dans la rubrique Tous ambassadeurs du numéro 37 du Magazine Agir à Lyon et ses alentours, en septembre 2021. Le Magazine Agir à Lyon et ses alentours est un mensuel papier de 52 pages disponible sur abonnement.
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