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Habitant le quartier de la préfecture, Marie, qui se dit « citadine très sensible à la nature en ville », s’est intéressée aux choix de végétalisation possibles dans son quartier, très dense en immeubles. La Lyonnaise de 58 ans a dès lors voulu apporter sa contribution, avec un coup de pouce de la Mairie, pour un projet concerté de « micro-implantations florales » dans sa rue.

Donner plus de place à la nature en ville

Impulsé par Marie et sa voisine Béatrice, le projet de micro-implantations florales a réuni par un simple bouche à oreille cinq habitantes de sa résidence. « La plus âgée, 75 ans et dynamique, n’était pas la moins motivée ! », confie Marie en souriant. Le petit groupe a alors constitué un collectif avec l’aide de la Mairie, et les compétences de Pistyles, une coopérative qui accompagne des initiatives de jardiniers de quartier. 

La faisabilité du projet, étudiée par le référent municipal, a d’abord consisté à marquer plusieurs petits espaces le long des immeubles, puis de constater après la pluie : « Si les traits de craie se sont effacés, c’est positif car nos petites bordures seront arrosées naturellement. » Cette étape passée, la Mairie a validé le projet, confirmé à son tour par la Métropole. Et pour informer les voisins, une annonce a été faite en Assemblée Générale des copropriétaires. L’approbation a été quasi-totale pour les 65 résidents concernés !

Quatre mois auront suffi à réaliser, dans la rue Pierre Corneille, dans le 3e arrondissement, et deux rues adjacentes, dix micro-jardins offerts au regard de tous !

Le plaisir de gratter la terre, avec d’autres, pour la satisfaction de tous

Pour fleurir ces petits espaces, les plantes ont été choisies par le groupe, dans une pépinière, parmi des propositions de la mairie et sous les bons conseils de Pistyles pour la saisonnalité, l’entretien et l’exposition. « C’était au printemps 2020 : les plantes sont plantées, arrosées par les voisines, et un calendrier d’entretien a été planifié », explique Marie. « Pour les mois d’été pendant lesquels il y a besoin d’un arrosage régulier, cela ne fait que deux semaines de veille pour chacune. La charge est acceptable ! », confie Marie avant de préciser : « La  constitution d’un noyau de personnes est un préalable au projet. C’est essentiel de savoir que l’on peut compter sur les autres si on est moins disponible. » 

Marie dans sa rue. Photo : Flora Richardet.

Des petits riens qui poussent, et qui créent beaucoup de convivialité

Lorsque Marie, à son tour, arrose les cinq micro-massifs, les enfants s’arrêtent, aiment beaucoup ces petits espaces sur le trottoir et leur curiosité attire les parents. Ainsi, Marie a toujours un arrosoir à leur taille pour les faire participer. Des adultes qui passent questionnent et bavardent gaiement autour de ces coins d’une nature qui reprend ses droits. « Le regard des passants change, sur la ville et sur la rue, ce n’est pourtant que peu de choses et peu compliqué à mettre en œuvre », observe l’initiatrice de cette aventure.  

Le petit collectif de jardinières attend le renouveau après l’hiver. Marie considère déjà que les acquis sont essentiels : « le sentiment de participer ensemble à un élan citoyen, les partages, les liens créés et approfondis entre nous, sont des valeurs qui nourrissent ! » 

 

Pour demander la création de jardins de rue à Lyonjardinderue@mairie-lyon.fr

Pour se lancer dans des « plantations citoyennes » à Villeurbannenatureenville@mairie-villeurbanne.fr

Christine Ballu

Ambassadeurs du changement

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Cet article est initialement paru dans la rubrique Tous ambassadeurs du numéro 40 du Magazine Agir à Lyon et ses alentours, en octobre 2021. Le Magazine Agir à Lyon et ses alentours est un mensuel papier de 52 pages disponible sur abonnement.
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